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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 16:33

La Vaccination

Suite à la pandémie du coronavirus « Covid19 », tous les laboratoires pharmaceutiques du monde se sont lancés dans la course pour la fabrication d’un nouveau vaccin pour endiguer cette maladie qui touche toute la population mondiale particulièrement les personnes âgées et vulnérables. Les variants britanniques et Sud-Africain semblent être 40% plus contagieux et toucher les tranches d’âges 30/50 ans.

Certaines personnes sont réticentes voir contre la vaccination au motif que les vaccins contiennent différents types d’adjuvants, comme le phosphate de calcium, l’émulsion huile-dans-eau, les liposomes, les sels d’aluminium…, l’aluminium est l’adjuvant le plus utilisé dans le monde.

Quel est le principe du vaccin et les différents types de vaccins ? Pourquoi cette réticence aux adjuvants ?

Pourtant la vaccination a permis d’endiguer voire supprimer de notre environnement certaines maladies infectieuses qui ont tué des milliers de personnes : bébé, jeunes enfants et adultes après-guerre etc.

Quel est le principe des vaccins ?

Le principe est de permettre au système immunitaire d’acquérir une mémoire immunitaire spécifique contre la maladie notamment le SARS-CoV-2. En cas de d’exposition à ce virus, il puisse le neutraliser avant qu’il n’ait le temps de provoquer la maladie ou d’en atténuer les conséquences.

Quels sont les différents types de vaccins notamment contre la Covid-19 ?

Différentes technologies vaccinales sont utilisées pour le vaccin contre la Covid-19. On peut les répartir en 2 classes :

  1. Les technologies classiques, basées soit :
  • Sur l’utilisation d’un virus entier et inactivé, ici le SARS-CoV-2 (plusieurs vaccins développés par des consortiums chinois et indien utilisent cette stratégie),
  • Sur l’utilisation d’une partie seulement du virus (le plus souvent une protéine, ici la protéine S ou une partie de la protéine S) (ex : vaccins de Novavax et de Sanofi-GSK). Ces derniers sont appelés les vaccins sous-unitaires ou protéiques. L’antigène est alors associé à un adjuvant de l’immunité.
  1. Les « nouvelles » technologies1, basées sur l’utilisation :
  • D’acide nucléique « pur » (ARN), c’est à dire la séquence génétique d’une protéine-cible : ici la protéine S (ex : vaccins à ARN développés par Moderna et par Pfizer-BioNTech) ;

Le principe des vaccins à acides nucléiques (vaccins à ARN ou à ADN) est  de confronter le système immunitaire à un « leurre » pour le pousser à développer des anticorps contre le virus.  

  • D’un vecteur viral dans le génome duquel on a inséré le gène de la protéine-cible, ici la protéine S du SARS-CoV-2 (ex : vaccins développés par l’Université d’Oxford-AstraZeneca, par Johnson & Johnson et Janssen, par Merck, le vaccin Spoutnik V de Gamaleya développé en Russie, le vaccin de CanSinoBIO développé en Chine.

Qu’est-ce qu’un vaccin « à acide nucléique » ?

Le composant principal des vaccins à base d’acide nucléique est de l’ARN (acide ribonucléique). La molécule d’ARN code pour une protéine virale qui va être produite par nos cellules. La séquence d’ARN vaccinal est synthétisée en laboratoire (et non extraite directement d’un virus). Elle est choisie car elle code pour la protéine d’intérêt et parce qu’une réponse immunitaire déclenchée contre cette protéine permet de protéger contre l’infection. Pour le vaccin SARS-CoV-2, il s’agit de la protéine S.

Comment fonctionnent les vaccins à ARN ?

Lors de l’injection dans un muscle (le deltoïde de l’épaule) du vaccin à ARN, l’ARN vaccinal pénètre dans les cellules du muscle (myocytes, cellules dendritiques…) et est traduit dans leur cytoplasme en protéine (ici la protéine S). La protéine S ainsi produite peut alors être présentée aux lymphocytes T par les cellules dendritiques et les macrophages soit parce que ces cellules auront reçu l’ARN, soient parce qu’elles auront phagocyté (en particulier les macrophages) certaines des cellules exprimant la protéine S à leur surface ; les lymphocytes B naïfs capables de reconnaitre cette protéine vont par ailleurs être activés. Cela permet la production d’anticorps neutralisants par les lymphocytes B et la génération de lymphocytes B mémoire, et une réponse lymphocytaire T cytotoxique (permettant de détruire les cellules infectées par le SARS-CoV-2) et la génération de lymphocytes T mémoire. En cas de rencontre ultérieure avec le coronavirus, ces cellules mémoire pourront détecter et combattre efficacement le SARS-CoV-2 avant qu’il ne développe une infection, ou limiter l’intensité de l’infection.

Les molécules d’ARN sont plus simples que des protéines virales : synthétisées par voie enzymatique, elles sont plus rapides à produire

Les vaccins à ARN peuvent-ils modifier nos gènes ?

Non. L’ARN ne pénètre pas dans le noyau des cellules où se situe l’ADN humain. Surtout, lors de la synthèse protéique, l’information circule dans le sens ADN→ARN→protéine. Il n’y pas dans notre organisme d’enzyme permettant d’inverser ce sens. Ainsi, les vaccins ARN ne peuvent pas modifier nos gènes (qui eux sont sous forme d’ADN).

L’ARN injecté via le vaccin n’a aucun risque de transformer notre génome ou d’être transmis à notre descendance compte tenu qu’il ne pénètre pas dans le noyau des cellules. Or, c’est dans ce noyau cellulaire que se situe notre matériel génétique.

Les vaccins Covid-19 peuvent-ils rendre les femmes stériles ?

Non, les vaccins anti-infectieux ne peuvent pas rendre les femmes stériles.

Les vaccins ARN anti-Covid-19 contiennent-ils des adjuvants ?

Les vaccins à ARN et les vaccins reposant sur des vecteurs viraux ne contiennent pas d’adjuvant, leur structure même permettant de stimuler le système immunitaire inné. Les vaccins qui nécessitent l’utilisation d’adjuvant sont les vaccins inactivés et les vaccins protéiques (aussi appelé sous-unitaires).

Les adjuvants permettent d’obtenir une meilleure réponse du système immunitaire. L’ajout d’adjuvants est indispensable dans la majorité des vaccins « tués » si l’on veut déclencher une réponse immunitaire entraînant une bonne protection.

Avec la nouvelle technologie vaccinale, les opposants à l’adjuvant du vaccin trouveront certainement un autre argument pour justifier leur refus.

L’immunité acquise par l’infection naturelle est-elle plus solide que l’immunité post-vaccinale ?

La protection qu'une personne obtient en cas d'infection varie d'une personne à l'autre et en fonction de l’infection. Plusieurs études ont montré que de nombreuses personnes (environ 30%) n’ont plus d’anticorps détectables quelques mois après une infection bénigne ou asymptomatique. On ne sait pas si ces personnes peuvent ou non se réinfecter. En revanche, les personnes qui ont fait une infection plus grave ont presque toutes des anticorps détectables au moins 6 mois plus tard. C’est pourquoi la HAS a laissé la possibilité de décider au cas par cas si une personne préalablement infectée devrait ou non se vacciner.

La vaccination entraîne une immunité qui semble initialement comparable à celles des personnes qui ont fait une forme grave mais on ne sait pas dans quelle mesure cette immunité persiste plus au-delà de 6 mois.

 

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